Touba – Incendie dévastateur au marché Ocass à l’approche de la Tabaski
Touba – Incendie dévastateur au marché Ocass à l’approche de la Tabaski
La nuit dernière a été tragique pour les commerçants du marché Ocass de Touba, où un incendie s’est déclaré aux environs de 1h du matin, ravageant plus d’une trentaine de cantines ainsi que plusieurs étals de marchands.
À quelques semaines de la Tabaski, période cruciale pour le commerce, l’incendie a réduit en cendres de nombreux articles, notamment des vêtements et accessoires féminins, soigneusement stockés la veille par des commerçants en prévision des fortes ventes. Sur place, les dégâts sont visibles : des kiosques effondrés, des toitures à terre et des vendeurs désemparés face à la perte totale de leurs marchandises nouvellement acquises.
Présents sur les lieux au moment du sinistre, certains commerçants ont été les premiers à intervenir. Munis de moyens rudimentaires, ils ont tenté de contenir les flammes en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers. Toutefois, l’accessibilité du marché reste un problème majeur. L’occupation anarchique des allées a fortement entravé l’intervention des secours, selon Sény Dieng, le responsable du marché, qui a malgré tout salué la diligence des autorités.
Autre problème soulevé : l’inefficacité des bouches d’incendie, pourtant présentes dans le périmètre du marché, mais hors service faute d’approvisionnement en eau. « Une bouche d’incendie sans eau est inutile. Les pompiers sont contraints de sortir du marché pour se réapprovisionner, ce qui est inacceptable », a-t-il déploré.
Les causes exactes de l’incendie restent pour l’instant inconnues. Toutefois, des hypothèses commencent à émerger. Le délégué du marché a évoqué une possible réaction chimique due au mélange de produits comme l’eau de Javel et le savon chimique en période de forte chaleur. Il a rappelé à ce titre qu’un arrêté préfectoral interdit désormais la vente de ces produits sur le marché. À cela s’ajoute la problématique des branchements électriques non conformes, qui constitue un autre facteur de risque.
En attendant les conclusions de l’enquête, l’émotion reste vive chez les commerçants, durement éprouvés par cette catastrophe à quelques jours d’une période clé pour leur activité économique.
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