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Sénégal : Ousmane Sonko en croisade pour une Afrique unie et souveraine

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Sénégal : Ousmane Sonko en croisade pour une Afrique unie et souveraine

De Freetown à Ouagadougou, le Premier ministre sénégalais renforce une diplomatie de proximité fondée sur la coopération bilatérale et le panafricanisme économique.

Par la Rédaction

« L’avenir du monde se trouve en Afrique… » Par ces mots prononcés à Saint-Louis en juillet 2024, Ousmane Sonko posait les fondements de sa vision panafricaine. Moins d’un an plus tard, cette conviction est devenue une stratégie diplomatique active, fondée sur des actes concrets : accords bilatéraux, relance des échanges, partenariats énergétiques et sécuritaires.

Du Cap-Vert à la Sierra Leone, en passant par la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, le Premier ministre sénégalais tisse un réseau africain de coopération pragmatique, misant sur des alliances entre pairs pour construire une souveraineté partagée.

À Freetown, des accords pour « un partenariat tourné vers l’avenir »

En Sierra Leone, le Premier ministre a salué « un partenariat tourné vers l’avenir », soulignant l’importance d’initiatives régionales fortes pour relever les défis économiques communs. Une série d’accords a été signée à Freetown, marquant une volonté claire de renforcer les liens avec ce pays anglophone de la sous-région, souvent en marge des dynamiques francophones.

Côte d’Ivoire : objectif “niveau jamais égalé”

À Abidjan, Ousmane Sonko a appelé à une redynamisation des échanges commerciaux avec la Côte d’Ivoire. Devant les autorités ivoiriennes, il a déclaré :

« Notre responsabilité est de hisser cette coopération entre les deux pays à un niveau jamais égalé. Nous allons passer en revue cette coopération dans les domaines de la sécurité, de l’exploitation des ressources halieutiques, des échanges commerciaux, des technologies. »

Un programme dense qui vise à repositionner le couple Sénégal–Côte d’Ivoire comme moteur économique et diplomatique régional.

Guinée : vers une coopération structurée et accélérée

Conakry a été l’occasion de formaliser un nouveau mécanisme de coopération bilatérale.

« Le président Doumbouya vient de nous conforter dans cette décision, de mettre en place un comité technique qui, sur la base des orientations que nous avons retenues, va travailler de manière accélérée, pour dresser les contours de cette nouvelle coopération, qui doit nous permettre de monter ensemble. »

Une démarche coordonnée qui traduit une volonté de convergence stratégique entre les deux États, au-delà des enjeux de voisinage immédiat.

Burkina Faso : une intensification malgré le départ de la CEDEAO

La visite à Ouagadougou a mis en lumière une dynamique bilatérale déjà très avancée. Vingt accords de coopération sont ratifiés, et 23 autres sont actuellement en discussion.

Le retrait du Burkina de la CEDEAO n’a pas freiné cette dynamique. Au contraire. Sonko l’a souligné :

« Non seulement la coopération se poursuivra, mais elle pourrait même s’intensifier. »

Cette posture témoigne de la priorité donnée à des mécanismes de solidarité africaine autonomes, adaptables aux réalités politiques du moment.

Une rupture assumée avec les anciens schémas

Pendant longtemps, l’Afrique a privilégié les financements extérieurs au détriment d’une coopération intracontinentale. Les gouvernements successifs, souvent contraints par des impératifs économiques et diplomatiques, ont multiplié les partenariats asymétriques. Aujourd’hui, la nouvelle génération de dirigeants rompt avec cette posture de dépendance.

En allant vers ses voisins, le Sénégal fait le choix du réalisme, de l’efficacité et de la confiance en soi. Il affirme que l’unité africaine ne se construira pas à travers des discours solennels, mais par des actions concrètes entre États solidaires et souverains. Ce choix d’orientation constitue une diplomatie du réel, tournée vers les intérêts stratégiques africains, et non vers la validation extérieure.

Une diplomatie panafricaine cohérente et active

Ce réalignement régional n’est pas un repli. Il s’agit au contraire d’une ouverture interne au continent, fondée sur la reconnaissance mutuelle des potentiels.

« Le seul continent qui a encore une marge de progression et de croissance importante, le seul continent qui devrait porter la croissance du monde dans les 50 prochaines années. Ce continent, c’est l’Afrique. »

— Ousmane Sonko, juillet 2024, Université Gaston Berger de Saint-Louis

Ce propos n’est plus seulement une vision. Il devient la boussole d’une diplomatie sénégalaise nouvelle, tournée vers la transformation réelle des relations africaines.
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