Ousmane Sonko lance le PAVIE 2 : cap sur une souveraineté économique inclusive et durable
Ousmane Sonko lance le PAVIE 2 : cap sur une souveraineté économique inclusive et durable
Le Grand Théâtre National a servi de cadre solennel au lancement officiel de la deuxième phase du Projet d’Appui et de Valorisation des Initiatives Entrepreneuriales des Femmes et des Jeunes (PAVIE 2). Porté par le Premier ministre Ousmane Sonko, ce programme-phare du gouvernement s’inscrit dans une logique de transformation structurelle de l’économie sénégalaise, avec un accent fort sur l’autonomie des jeunes et des femmes, principaux moteurs de la nation.
Doté d’un budget de 107 milliards de FCFA, le PAVIE 2 entend propulser le Sénégal vers une ère nouvelle où l’entrepreneuriat local, l’innovation et la valorisation des ressources nationales seront au cœur du développement. L’initiative entre dans le cadre de l’Agenda Sénégal 2050, qui vise à bâtir un État moderne, souverain, prospère et équitable.
Une réponse aux véritables défis du Sénégal
Dans une déclaration aussi lucide que ferme, Ousmane Sonko a posé le diagnostic : « Le Sénégal ne souffre d’aucune crise politique ou sociale. Il y a de la stabilité. Notre défi, c’est l’économie. » Le Premier ministre a ainsi recentré le débat national sur les priorités économiques, appelant à la mobilisation collective pour créer de la richesse, réduire le chômage et sortir durablement de la dépendance extérieure.
Face à une jeunesse qui représente plus de 75 % de la population, Sonko a plaidé pour une stratégie d’inclusion robuste, permettant aux jeunes et aux femmes d’être les véritables architectes de la transformation économique.
Trois axes de souveraineté pour un changement de paradigme
Le PAVIE 2 se décline autour de trois axes majeurs de souveraineté :
- La souveraineté alimentaire, avec un soutien massif aux filières agricoles locales et à la transformation des produits bruts ;
- La souveraineté industrielle, qui vise à exploiter et transformer sur place les matières premières du pays ;
- La souveraineté technologique, avec un encouragement à l’innovation, aux startups et à la numérisation de l’économie.
Ces piliers ne sont pas de simples slogans : ils traduisent une volonté de rupture avec les modèles importés, fondés sur l’endettement et la dépendance.
Une territorialisation ambitieuse du développement
Autre fait marquant du projet : sa déclinaison territoriale. Chaque département du pays, des grandes agglomérations aux zones les plus enclavées, sera doté d’antennes dédiées. Cette approche différenciée permettra de mieux comprendre les réalités locales et de fournir des solutions adaptées. « Les défis des entrepreneurs de Podor ne sont pas ceux de Gossas ou Kédougou », a rappelé Sonko, soulignant la nécessité d’un développement équilibré et équitable.
Patriotisme économique et valorisation du “Made in Sénégal”
Dans une envolée patriotique, Ousmane Sonko a invité les jeunes à s’approprier leur destin économique. Il a insisté sur l’importance du travail, de l’excellence et de la discipline. « Nous devons labelliser nos produits, protéger notre marché et promouvoir le Made in Sénégal », a-t-il martelé, sous les applaudissements nourris du public.
Le Premier ministre n’a pas manqué de dénoncer la logique de la facilité, appelant à en finir avec la mentalité de l’assistanat. « Le patriotisme ne se limite pas à l’activisme politique ; il se manifeste dans la création, l’innovation, le respect du bien public et la confiance dans nos propres capacités. »
Un appel à la mobilisation générale
En clôturant la cérémonie, Ousmane Sonko a appelé tous les acteurs – gouvernement, secteur privé, société civile, diaspora – à s’unir pour faire du PAVIE 2 un instrument de transformation durable. « Ce projet ne doit pas être un simple programme parmi d’autres. Il doit devenir un symbole de notre capacité à croire en nous-mêmes et à changer notre destin. »
Le lancement du PAVIE 2 marque un tournant décisif dans la trajectoire du Sénégal. Plus qu’un plan économique, il s’agit d’un projet de société, fondé sur la souveraineté, la justice sociale et l’innovation. Il appartient désormais aux Sénégalais de le faire vivre et de l’amener à son plein potentiel.
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