Non, votre combat n’est pas le nôtre, nous sommes la voix du peuple, pas vos instruments!
Non, votre combat n’est pas le nôtre, nous sommes la voix du peuple, pas vos instruments!
Depuis quelque temps, une vague étrange tente d’emporter tout sur son passage : celle des anciens privilégiés du système, des frustrés de la transition, des professionnels de la critique, qui veulent aujourd’hui se faire passer pour des martyrs de la démocratie.
Ils nous accusent d’avoir changé de ligne, de ne plus “être du côté du peuple”. Ils veulent nous forcer à choisir un camp dans une guerre personnelle, maquillée en combat politique. Mais ils oublient que le peuple n’est pas une carte à brandir quand on a perdu ses avantages.
Ces pourfendeurs du régime tombent les uns après les autres, non pas parce qu’ils sont combattus, mais parce qu’ils ont enfin été démasqués. Beaucoup ne s’opposent pas par conviction, mais par rancœur. Leur engagement n’est qu’un écran de fumée pour masquer la perte de privilèges, de marchés, de postes, ou d’accès faciles aux ressources publiques. Ils étaient proches de l’ancien pouvoir, y travaillaient, y prospéraient. Puis, du jour au lendemain, ils se sont reconvertis en “opposants”, croyant que le peuple oublierait leur passé.
Mais le peuple n’est pas dupe. Il observe. Il connaît les visages. Il comprend les intérêts.
Aujourd’hui, certains de ces mêmes acteurs veulent nous embarquer dans leur combat personnel, comme si nous devions nous aligner automatiquement avec leur frustration. Ils nous disent : “Vous avez abandonné votre combat, vous avez trahi le peuple.”
À cela, nous répondons sans trembler :
Non. Notre combat n’est pas le vôtre.
Nous n’avons jamais été les laquais d’un régime. Nous n’avons jamais troqué notre parole contre un contrat. Nous n’avons rien à vous prouver. Ni à vous, ni à personne.
Nous sommes ce que vous ne pourrez jamais comprendre : des hommes et femmes libres, constants, fidèles à une seule cause — celle du peuple.
Rien, dans nos habitudes, n’a changé. Rien.
Nous vivons toujours les mêmes difficultés que le peuple, mais avec dignité, sans faire du bruit, sans aller mendier une faveur ministérielle ou une nomination dans un conseil d’administration.
Nous n’avons jamais trahi. Et nous ne monnayerons jamais notre crédibilité.
Alors, ne nous prenez pas pour des collaborateurs du régime.
Ni ce pouvoir, ni ses militants, ni ses opposants ne peuvent revendiquer notre voix.
Nous ne sommes à la solde de personne.
Nous sommes le peuple. Et nous sommes la voix du peuple.
Cette voix, ils ont tenté de la faire taire. Pendant un mois, ils l’ont coupée. Ils ont voulu la censurer.
Mais elle est toujours là. Parce qu’elle ne dépend pas de nous.
Nous sommes juste le haut-parleur.
Cette voix, c’est celle qui a dit les vérités à Macky Sall quand beaucoup se taisaient.
C’est cette voix qui partageait, dans l’obscurité numérique, la douleur des Sénégalais.
C’est cette voix qui reste droite, aujourd’hui encore, non pas pour défendre un homme ou un parti, mais pour défendre un peuple.
Et pendant que certains se battent pour reprendre leurs privilèges perdus, nous continuons d’écouter ce peuple. Ce peuple qui souffre, mais espère. Ce peuple qui attend des solutions, pas des polémiques.
Vous parlez de fidélité ? Alors, sachez que nous avons été fidèles quand il n’y avait rien à gagner. Quand défendre le peuple signifiait s’exposer, perdre, subir, sans aucune récompense.
Aujourd’hui, vous nous demandez de nous rallier à vos intérêts, comme si nous avions le même agenda ? Non. Nous ne suivrons ni les aigris, ni les escrocs, ni les revanchards.
Et que dire de ceux qui agitent les grandes causes sociales comme des armes politiques ?
Prenons un exemple récent : la question de l’homosexualité.
Oui, nous demandons sa criminalisation claire et ferme.
Mais nous ne sommes pas naïfs. Nous savons que certains parmi vous, aujourd’hui les plus virulents, ont été les premiers à inviter ou à protéger ces figures controversées, dans des calculs troubles.
Vous cherchez à manipuler les émotions du peuple ?
Le peuple n’est pas dupe. Et nous non plus.
Nous sommes toujours là. Pas pour défendre le régime. Pas pour le renverser non plus.
Mais pour veiller, dire, écrire, crier s’il le faut, que le pouvoir appartient au peuple, et que personne — ni ministre, ni ancien opposant recyclé — n’a le monopole de la justice.
Alors prenez votre mal en patience. Notre combat est plus noble que vos rancunes.
Nous sommes là pour construire, pas pour démolir. Pour éclairer, pas pour embrouiller.
Et nous le resterons. Droits. Intègres. Inflexibles.
PMD
OPINIONS LIBRES