Braquage en Casamance : une trentaine de commerçants de cajou attaqués et délestés de 40 millions FCFA
Braquage en Casamance : une trentaine de commerçants de cajou attaqués et délestés de 40 millions FCFA
En pleine campagne de commercialisation de la noix de cajou, un braquage spectaculaire a frappé le sud du Sénégal. Mercredi matin, une trentaine de commerçants ont été pris pour cible sur l’axe routier Boussoloum–Niadiou, dans la commune de Boutoupa-Camaracounda, en Casamance. Selon les informations rapportées par Libération, les malfaiteurs ont emporté près de 40 millions de francs CFA et plusieurs téléphones portables.
L’attaque s’est produite alors que les commerçants revenaient du marché hebdomadaire de Boussoloum, haut lieu de la vente de noix de cajou en cette période cruciale pour l’économie locale. Surgissant d’un recoin isolé de la route, les assaillants – lourdement armés – ont stoppé les véhicules, désarmé leurs occupants et procédé à un pillage en règle.
D’après les témoignages recueillis, les braqueurs, parfaitement organisés, ont opéré avec méthode : ils ont neutralisé les commerçants, saisi l’intégralité de leurs fonds destinés à l’achat de cajou, puis se sont éclipsés calmement vers la forêt frontalière avec la Guinée-Bissau, une zone réputée difficile à sécuriser.
L’armée sénégalaise s’est immédiatement déployée pour tenter de sécuriser le corridor et rassurer les populations, mais les auteurs du braquage étaient déjà loin. Cette opération, audacieuse et bien renseignée, ravive les inquiétudes autour de la recrudescence des bandes armées transfrontalières, qui exploitent les limites géographiques et la faiblesse du maillage sécuritaire dans certaines zones rurales.
Si aucune perte humaine n’est à déplorer, les commerçants, durement éprouvés psychologiquement, dénoncent un préjudice économique considérable. Ce coup dur survient à un moment charnière pour la filière cajou, pilier de l’économie casamançaise, qui attire chaque année des milliers d’acteurs venus de tout le pays.
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