Drame à la plage de Malibu : trois collégiennes emportées par les vagues, une toujours portée disparue

Drame à la plage de Malibu : trois collégiennes emportées par les vagues, une toujours portée disparue
Ce qui devait être un simple moment de détente s’est transformé en tragédie sur la plage de Malibu, située entre les communes de Guédiawaye et de Pikine. Trois jeunes filles, élèves en classe de 5e, ont été emportées par les vagues ce vendredi après-midi, alors qu’elles profitaient d’une sortie en groupe.
Les victimes, identifiées comme Codou Diop, Maïmouna Dial et Aïssatou Sankharé, faisaient partie d’un groupe d’élèves venus profiter de la plage après les cours. Selon les premiers témoignages, aucune mesure de sécurité ni surveillance effective n’était en place au moment du drame.
Les secours se sont rapidement mobilisés, appuyés par des volontaires et des maîtres-nageurs, mais seuls deux corps – ceux de Codou Diop et Maïmouna Dial – ont été retrouvés puis acheminés à l’hôpital. Le corps de la troisième élève, Aïssatou Sankharé, reste introuvable malgré des recherches intensives menées jusque tard dans la soirée.
Ce drame remet sur la table la question de la sécurité sur les plages non surveillées de la banlieue dakaroise. Face à cette tragédie, les autorités locales ont annoncé le renforcement immédiat des effectifs de maîtres-nageurs sur les plages les plus fréquentées. Une inspection académique a également été diligentée dans les établissements scolaires de Pikine et de Guédiawaye afin de rappeler les consignes de sécurité en milieu balnéaire, surtout à l’approche de la période chaude où les fréquentations des plages se multiplient.
Ce n’est malheureusement pas la première fois que la plage de Malibu est endeuillée par une noyade. Ces dernières années, plusieurs cas similaires ont été signalés, souvent liés à l’absence de signalisation, à l’ignorance des dangers de la mer et au manque de surveillance adéquate.
Des habitants rencontrés sur les lieux ont exprimé leur douleur et leur colère : « Nous voyons trop souvent des enfants se baigner sans accompagnement adulte, sans aucun encadrement. Ce drame aurait pu être évité », regrette Mamadou D., un riverain.
Une cellule psychologique a été mise en place dans les établissements fréquentés par les victimes pour accompagner leurs camarades et leurs enseignants, profondément choqués. Une veillée de prière est également prévue ce week-end dans le quartier où résidaient les jeunes filles.
Ce drame suscite une vive émotion à Dakar et relance le débat sur la sécurisation des plages publiques, le rôle des collectivités locales et la sensibilisation à la prudence en milieu marin. Les recherches se poursuivent pour retrouver Aïssatou Sankharé, dans l’espoir de rendre son corps à sa famille pour un dernier hommage.
OPINIONS LIBRES